LORENZ, Renate
Art queer. Une théorie freak
Art queer. Une théorie freak s’intéresse à la façon dont les stratégies de dénormalisation mises en place par les arts visuels peuvent se prolonger par le biais de l’écriture. Dans les trois chapitres de ce livre, les discussions théoriques et artistiques s’associent à la théorie queer, aux études sur la handicap et à la théorie postcoloniale pour définir trois pratiques : le drag radical, le drag transtemporel et le drag abstrait. Une des caractéristiques de l’art queer, tel que le définit Renate Lorenz, est sa possibilité d’agir à travers le temps, désorganisant une chronologie positiviste et se saisissant d’objets historiques par affinité. L’art queer cultive l’anachronisme comme méthode. En s’appuyant sur le travail de onze artistes, le livre est moins une tentative de relecture de l’histoire de l’art, que la manifestation d’une méthode, que l’auteure nomme “drag”, qui rendrait apparents des modes d’assemblages, “des connections productives entre le naturel et l’artificiel, l’animé et l’inanimé, tout ce qui permet de produire des connections aux autres et aux choses plutôt que de les représenter”.
Parmi les artistes étudié∙e∙s figurent notamment Zoe Leonard, Shinique Smith, Jack Smith, Wu Tsang, Ron Vawter, Bob Flanagan, Henrik Olesen, Felix Gonzalez-Torres, Sharon Hayes et Pauline Boudry/Renate Lorenz, dont les œuvres sont reproduites en couleurs dans le livre. [note de la maison d'édition]
Traduction par Marie-Mathilde Bortolotti de l’ouvrage de Renate Lorenz, originellement paru en Allemand et en Anglais en 2012.
Published by B42, 2018
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Essays / Queer Culture / Art History