En présence de son auteur, Andy Merrifield, du préfacier de l’édition française, Xavier Boissel, et de l’équipe des éditions Entremonde, qui inaugurent avec ce titre une nouvelle collection, Métro, consacrée à l’urbanisme & à sa critique.
Booklaunch in presence of the author, Andy Merrifield, and Xavier Boissel, author of the foreword to the French edition.
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Métromarxisme s’attache à l’expérience de la ville, et plus précisément à la relation tumultueuse qu’elle entretient avec la critique sociale : de Marx et Engels à David Harvey et Marshall Berman, en passant par Walter Benjamin, Henri Lefebvre, Guy Debord ou Manuel Castells, c’est à une flânerie ou une déambulation métropolitaines qui interrogent le capitalisme que nous convie l’ouvrage d’Andy Merrifield. Construit à partir de chapitres monographiques et biographiques évoquant chacune de ces figures, Métromarxisme est ainsi une introduction à la critique marxiste de l’urbanisme : articulant une approche de la ville qui insiste sur sa centralité quant au développement du capitalisme à une autre qui la pense comme lieu par excellence des révolutions et mouvements sociaux, le livre propose une traversée de ce que la tradition marxienne a pu défendre comme conception de la condition urbaine. Un véritable « conte marxiste de la ville », en quelque sorte. De Manchester à Los Angeles, de Paris ou Berlin à New York et Londres, c’est bien d’un même phénomène qu’il s’agit de rendre compte : celui de l’espace de la métropole comme champ de bataille opposant les logiques de la domination à celles de l’émancipation.
Andy Merrifield, né en 1960 à Liverpool, est, aux côtés de David Harvey ou de Mike Davis, un théoricien, essayiste et écrivain reconnu pour son approche marxiste des questions d’urbanisme et de géographie. On lui doit notamment les monographies de Guy Debord (Guy Debord, Reaktion Books, 2005) et d’Henri Lefebvre (Henri Lefebvre. A critical Introduction, Routlege, 2006) ainsi qu’un essai, L’Âne de Schubert, déjà traduit en français (Actes Sud, 2008).