THÉBAULT, Mahaut (ed.)
Apaches no. 7
Certains films naissent au soleil, d’une trop grande exposition à ses rayons. C’est le cas de quelques westerns, dont les formes s’aplatissent et donnent à l’ensemble un aspect un peu irréel ou faux, on peine à distinguer quoi que ce soit sur une image brulée. L’atmosphère tremble, le temps s’allonge, on risque de devenir fou. D’autres cas d’insolations se devinent dans les films des premiers temps, films de Congrès, foules attentives et visites au bout du monde. Les commanditaires des bobines aspirent à une visibilité complète, un contrôle total. Si la nuit révèle en voilant une partie du champ pour mieux montrer l’autre, le jour couche toute chose, il présente, jette à la vue, et au spectateur de s’en emparer. Deux modes d’action pour le cinéma et un spectateur qui ne peut qu’être pris dans la machine. On peut toujours revoir, revenir en arrière, tout de même, le film ne dévoilera que ce qu’il veut. Il y a des cinéastes qui pactisent plus ou moins activement avec ces mécaniques. […]
Avec des textes sur Halina Reijn, le scénario de Anatomie d’une chute, Harmony Korine, Léo Richard, Glauber Rocha, mais aussi sur le mouvement des ciné-clubs tunisiens et la revue Nawadi (1959), un entretien avec Adolpho Arrietta, etc.
Contributeur·ices: Gaspard Nectoux, Maël Mubalegh, Mahaut Thébault, Simon Eyhus, Rémi Chazot, Sirine Pons…
Published by Apaches, 2025
Periodicals / Film & Video