ZUKOFSKY, Louis
"A" 9
“A” 9 (First Half) de Louis Zukofsky a paru à New York en 1940, dans une édition limitée à 55 exemplaires. Le volume contient : un avertissement de Louis Zukofsky (p. 1) ; la canzone de Guido Cavalacanti intitulée Donna me pregha... dans sa langue originale (p. 2-3) ; une liste copieuse de citations extraites principalement des sections I à IV (chapitres I à XV) du Premier Livre du Capital de Karl Marx (p. 4-25) ; une séquence exposant certains concepts de physique quantique (p. 26-28) ; des traductions de Cavalcanti dues à Ezra Pound, Jerry Reisman et Louis Zukofsky (p. 29-36) ; un commentaire sur la forme du poème (p. 37) ; la première partie de “A” 9 (p. 38-39) ; et pour conclure un Restatement : réexposition en prose de la première partie de “A” 9 par son auteur (p. 40-41).
Dans l'exemplaire conservé à Brown University – exemplaire qu'a pu consulter Claude Royet-Journoud, à qui nous devons les informations mentionnées ci-dessus – on peut lire de la main de Louis Zukofsky : “This is my first / published book / privately printed / LZ / 1940”
« A » 9 (première partie), traduit par Anne-Marie Albiach, a paru au printemps 1970 dans le douzième et somptueux dernier numéro de la revue Siècle à mains. Au sommaire de ce numéro : « Propos » de Michel Couturier ; « échapperons-nous à l'analogie » et « Milieu de dispersion » de Claude Royet-Journoud ; « A » 9 (première partie) ; « Réponse à une lettre » d'Edmond Jabès ; « Lectures » de Serge Gavronsky, « état II (opposition : je) » d'Anne-Marie Albiach ; et « Fragments (12-22) » de John Ashbery dans la traduction de Michel Couturier.
La traduction par Anne-Marie Albiach de « A » 9 (première partie) est reprise notamment, au printemps-été 1977, dans le numéro 13-14 de la revue Argile, précédé par « Contrepoint », restatement d'Anne-Marie Albiach sur sa traduction de “A” 9 (First Half). En exergue à « Contrepoint », deux citations. La première, de Karl Marx :
« L'économie politique a bien, il est vrai, analysé la valeur et la grandeur de la valeur, quoique d'une manière très imparfaite. Mais elle ne s'est jamais demandé pourquoi le travail se représente dans la valeur, et la mesure du travail par sa durée dans la grandeur de valeur des produits. »
La seconde, du premier quatrain du sonnet XLIII de Shakespeare, dans la traduction de Pierre Jean Jouve :
« Quand je cille mes yeux, alors mes yeux voient mieux, car tout le jour ils voient choses non absorbées ; mais quand je dors en rêve ils regardent vers toi, et brillant sombres sont conduits brillants dans le sombre. »
L'édition que nous proposons de « A » 9 (première partie) dans la traduction d'Anne-Marie Albiach a été composée et imprimée à Corbières sur les presses typographiques de Harpo & durant le printemps 2011.
[note de l'éditeur]
Published by Eric Pesty Éditeur, 2011
Poetry